La polyarthrite rhumatoïde et la grossesse
En général, les bébés en bonne santé naissent de mères en bonne santé. Avant toute grossesse, il est préférable de s’assurer que vous êtes en aussi bonne santé que possible.
Parlez à votre rhumatologue lors de la planification d’une grossesse afin de vous assurer de vivre la meilleure expérience possible. La polyarthrite rhumatoïde active (PR) et certains médicaments peuvent affecter votre capacité à devenir enceinte et augmenter le risque de fausse couche. Il est préférable de s’assurer que votre maladie est stable pendant 6 mois avant d’essayer de tomber enceinte.
Saviez-vous que 30 à 50 % des grossesses ne sont pas planifiées ? Il est important de consulter votre rhumatologue si vous planifiez une famille ou si vous envisagez une grossesse.
Toutes les femmes qui sont enceintes ou qui envisagent de le devenir devraient prendre de l’acide folique quotidiennement et éviter l’alcool et les cigarettes.
Comment la grossesse affecte la PR ?
De nombreuses patientes peuvent constater une amélioration de leurs symptômes de PR pendant la grossesse. Cela se produit généralement au cours du premier trimestre.
Bien que vous puissiez vous sentir mieux pendant la grossesse, la grossesse n’atteindra pas le même état de rémission que nos médicaments actuels. Pour contrôler votre maladie, il peut être nécessaire de continuer à prendre des médicaments.
La PR est plus susceptible de s’aggraver après l’accouchement. C’est pourquoi il est important d’avoir un bon contrôle de la maladie tout au long de la grossesse et d’avoir un suivi étroit avec votre rhumatologue après l’accouchement. Une poussée après l’accouchement peut être évitée avec des médicaments.
Le travail est sensiblement le même pour les femmes atteintes de PR que pour toutes les autres femmes enceintes.
Comment la PR peut-elle affecter la grossesse ?
Si votre maladie est bien contrôlée, les issues de la grossesse sont très similaires à celles de la population générale. Si votre PR est active, elle peut entraîner une diminution du poids à la naissance de votre bébé. La PR grave non contrôlée peut entraîner un accouchement prématuré (précoce) et des bébés plus petits.
Certains patients atteints d’arthrite juvénile peuvent avoir subi une arthroplastie de la hanche. Ce n’est pas parce que vous avez subi une arthroplastie de la hanche que vous avez besoin d’une césarienne.
Les bienfaits de l’allaitement sont importants tant pour la mère que pour le bébé. Tous les médicaments ne présentent pas de risque pendant l’allaitement, mais certains le sont. Il est important d’en discuter avec votre médecin.
Autres questions
Il est courant d’avoir de nombreuses questions pendant la grossesse. Parlez-en à votre rhumatologue.
Voici quelques questions courantes :
Question : Mon bébé sera-t-il atteint de PR ? Réponse : Non, la PR ne se transmet pas de la mère à l’enfant.
Question : Je crains de ne pas pouvoir m’occuper de mon bébé. Réponse : Vous pouvez contrôler votre PR en toute sécurité à l’aide de médicaments. Certains médicaments mettent des semaines à faire effet. Pour cette raison, votre rhumatologue peut encourager l’utilisation de médicaments pour contrôler la maladie tout au long de la grossesse et après l’accouchement.
Médicaments pendant la grossesse
La grossesse, qu’elle soit planifiée ou qu’elle soit une surprise agréable, apporte avec elle des préoccupations importantes concernant la prescription et les médicaments en vente libre. Tous les médicaments ne présentent pas un risque pour votre bébé à naître ; cependant, certains le font. Il est important de parler à votre médecin.
Les médicaments suivants peuvent être utilisés en toute sécurité pendant la grossesse et l’allaitement :
- Prednisone
- AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens)
- Sulfasalazine (doit être pris avec de l’acide folique 5mg/jour)
- Hydroxychloroquine (Plaquenil)
- Produits biologiques anti-TNF (premier et deuxième trimestres)
Les AINS peuvent être utilisés jusqu’à 28 semaines, mais ils doivent être évités si vous avez de la difficulté à tomber enceinte.
Les produits biologiques anti-TNF sont sûrs dans les premier et deuxième trimestres. Une décision d’arrêter ou de poursuivre ces derniers au troisième trimestre sera prise avec votre rhumatologue et votre obstétricien.